Cancer de la prostate : un nouveau traitement

La France reste un grand pays en ce qui concerne les recherches médicales. Les scientifiques de l’Hexagone ont récemment levé le voile sur un traitement du cancer de la prostate. Bien qu’expérimentale, la thérapie a permis de rallonger considérablement la durée de vie des patients souffrant de cette pathologie masculine sévère.

L’Abiraterone apporte des résultats prometteurs contre le cancer

Le monde de l’oncologie se félicite avec la découverte de l’action de l’Abiraterone sur le cancer de la prostate. Le Pr Karim Fizazi, de l’Institut Gustave Roussy de Villejuif a été acclamé par ses pairs lors de la présentation de cette molécule. Il s’agit d’une hormone qui pourrait changer le cours de l’existence pour les patients avec métastase. C’est une lueur d’espoir pour ceux qui ne supportent pas la chimiothérapie. Menée par Latitude, cette expérience permet d’allonger l’espérance de vie du cancéreux de 14,8 à 33 mois suite à l’hormonothérapie.

18 mois de vie supplémentaires grâce au traitement

Un gain de 18 mois de vie, c’est une véritable prouesse pour la médecine moderne, surtout chez les patients d’un certain âge. Le Pr Karim Fizazi apporte de l’espoir aux seniors qui pourront allonger de 2,5 ans leur survie après le diagnostic d’un cancer de la prostate avec métastase. Le chercheur de l’Institut Gustave Roussy propose une combinaison de traitements essentiellement à base de l’Abiraterone. Dénommée Zytiga par le laboratoire Janssen, cette molécule prend la forme de comprimés à avaler entre les repas. Le médicament est déjà disponible dans le commerce.

Une thérapie éprouvée sur des milliers de patients

Avant la présentation des résultats à Chicago, les chercheurs à l’origine de l’Abiraterone ont dû mener une étude clinique poussée. Le laboratoire en charge du développement du médicament l’a administré à plus de 1200 hommes. Les participants ont eu un âge médian de 67,5 ans. Ce sont des volontaires de nationalité française, mais pas seulement. Des personnes issues de cultures anglo-saxonnes ont aussi contribué de loin ou de près à cette découverte. Il s’agit d’une avancée mondiale puisque les patients traités viennent de 34 pays.